Le prix des métaux en 2024 : quelles sont les tendances ?
En ce début d’année 2024, le marché des métaux connaît une effervescence particulière. Alors que certains cours affichent une forte hausse, d’autres subissent les conséquences d’un ralentissement économique mondial. Dans ce contexte mouvementé, il peut être difficile de s’y retrouver.
Quels sont les métaux qui tirent leur épingle du jeu ? Lesquels souffrent d’une conjoncture défavorable ? Tour d’horizon des principales tendances qui se dessinent pour cette année 2024, afin d’y voir plus clair.
Le cuivre, star incontestée du marché des métaux
Le cuivre s’impose comme le grand gagnant de ce début d’année. Son cours s’envole littéralement, porté par une demande extrêmement soutenue. Il faut dire que ce métal aux multiples usages est particulièrement prisé dans de nombreux secteurs stratégiques.
L’industrie de la transition énergétique en est particulièrement friande. Le développement exponentiel des véhicules électriques et des énergies renouvelables dope considérablement la demande en cuivre.
Par ailleurs, la Chine, mastodonte de l’économie mondiale, pèse aussi de tout son poids. Ses importations de cuivre repartent nettement à la hausse, ce qui soutient les cours de ce métal star. Pour avoir plus d’infos sur le prix de la ferraille, rendez-vous sur les sites spécialisés.
L’or et l’argent, valeurs refuges dans un monde incertain
Dans un contexte géopolitique et économique pour le moins chaotique, les investisseurs se tournent massivement vers les valeurs refuges traditionnelles que sont l’or et l’argent. Ces métaux précieux, réputés pour leur stabilité, attirent les capitaux en quête de sécurité.
L’or profite tout particulièrement de cet attrait pour les placements défensifs. Son cours grimpe allègrement et se rapproche de ses plus hauts historiques. Les craintes d’une récession, couplées à un regain des tensions internationales, poussent de nombreux acteurs à se replier sur ce métal jaune, gage de stabilité.
Même si sa hausse est moins spectaculaire, l’argent tire également son épingle du jeu. Il apparaît comme une alternative séduisante à l’or, notamment pour les petits épargnants. Les prévisions tablent sur une poursuite de cette tendance haussière tout au long de l’année.
Le fer et l’aluminium, victimes collatérales du ralentissement
Tous les métaux ne profitent malheureusement pas de cet engouement. Le fer et l’aluminium font les frais d’une conjoncture économique mondiale dégradée. Très utilisés dans l’industrie, notamment automobile et dans le BTP, ces deux métaux subissent de plein fouet le ralentissement de l’activité.
Le secteur de la construction marque sérieusement le pas. De nombreux chantiers sont à l’arrêt, pénalisés par des coûts de production en forte hausse et une demande atone. Les carnets de commandes peinent à se remplir, plombant ainsi la demande pour ces deux métaux.
Cette morosité se répercute directement sur les cours. Ceux du fer et de l’aluminium s’inscrivent nettement dans le rouge depuis le début de l’année. Et les perspectives ne sont guère encourageantes. Sauf rebond inattendu de l’économie mondiale, il y a peu de chances d’assister à un retournement de tendance.
Des opportunités à saisir malgré tout ?
Dans cette conjoncture incertaine, est-il encore judicieux d’investir sur le marché des métaux ? Tout dépend en réalité de sa stratégie et de son horizon de placement. Si le court terme s’avère clairement risqué, notamment pour le fer et l’aluminium, certaines opportunités pourraient se présenter à moyen-long terme.
Miser sur l’or ou l’argent peut ainsi constituer un choix pertinent pour sécuriser une partie de son portefeuille. La tendance haussière semble bien ancrée et la demande, portée par un besoin accru de valeurs refuges, ne devrait pas faiblir. Attention cependant à bien calibrer son investissement, le retournement de tendance pouvant être brutal.
Le cuivre apparaît lui aussi comme une valeur relativement sûre. La transition énergétique n’en est qu’à ses débuts et la demande pour ce métal devrait rester soutenue durant la décennie à venir. À condition bien sûr de pouvoir supporter une certaine volatilité des cours à court terme.
Un marché toujours aussi imprévisible
Au final, le marché des métaux en ce début d’année 2024 illustre parfaitement toute la complexité et l’imprévisibilité de ce secteur. Autant de paramètres qui rendent toute prévision particulièrement hasardeuse. Les tendances dégagées peuvent s’inverser du jour au lendemain, au gré d’une décision politique ou d’un retournement de conjoncture.
Dans ce contexte, la prudence reste plus que jamais de mise. Avant d’investir, il est indispensable de bien évaluer le rapport rendement/risque de chaque métal et de diversifier au maximum son portefeuille. Seule cette approche raisonnée et équilibrée permettra de tirer son épingle du jeu sur un marché aussi volatil.